La pizza comme vocation :
Vainqueur de la 10ᵉ édition du trophée de la meilleure pizza en distributeur automatique Adial, le jeune pizzaiolo conjugue tradition familiale, innovation et persévérance.
À seulement 24 ans, Antoine Voilqué a décroché la première place du Trophée Adial 2024, consacrant un parcours forgé entre passion, travail acharné et transmission familiale. Ce titre, il ne le doit ni au hasard ni à la chance, mais à une vision claire de son métier et une exigence constante portée sur la pâte, les saveurs et l’expérience client.
Une vocation transmise de père en fils
Dans la famille Voilqué, la pizza est une histoire de cœur et de main. Fils de restaurateur, Antoine a grandi dans la chaleur d’un restaurant et d’un food truck familial. Très tôt, il suit la voie tracée par son père, en intégrant l’entreprise dès l’adolescence. « J’ai commencé il y a 9 ans, en suivant mon père… et c’est devenu une passion », confie-t-il.
Installés en Haute-Marne, les Voilque disposent aujourd’hui de 4 distributeurs automatiques, dont un à Châteauvillain, juste à côté de leur pizzeria. Le dernier a été installé à Chaumont pour répondre à une demande grandissante. « Le distributeur n’est pas un simple complément, c’est un véritable levier de développement. Il permet non seulement de désengorger le restaurant aux heures de pointe, mais aussi de vendre 24h/24. »
Une victoire longuement mûrie
Ce n’est pas la première fois qu’Antoine participe au Trophée Adial. En réalité, c’était sa septième participation. « Il y a 2 ans, j’étais monté sur la troisième marche. Cette année, je touche enfin le sommet. C’est comme un rêve de gosse. » Une consécration logique pour celui qui concourt régulièrement et s’améliore à chaque fois.
La Daniela, une pizza de caractère
La création qui lui a permis de s’imposer s’appelle La Daniela. Inspirée de son amour pour le citron, cette pizza audacieuse combine une base de compotée de citron, des carottes rôties caramélisées, du poulet mariné à l’ail noir, un crumble de parmesan et des éclats de pistaches. « Je suis fan de citron, et je savais que c’était un pari risqué. Mais j’ai voulu oser quelque chose de différent. » Un travail de longue haleine qui a demandé 3 ans de tests pour parvenir à la version finale, validée par un jury conquis !
Derrière cette recette, une anecdote touchante : lors des nombreux tests qu’il a réalisés pour peaufiner La Daniela, Antoine a convié des clients réguliers à goûter ses créations. L’un de ces moments a particulièrement marqué sa mémoire : une cliente enceinte, a découvert la pizza quelques jours avant son accouchement. Leur petite fille allait s’appeler Daniela. Le choix du nom s’est alors imposé comme une évidence.
L’art de la pâte comme obsession
Si la garniture est originale, la pâte reste l’élément fondamental de la réussite d’Antoine. En véritable artisan, il a passé des années à peaufiner sa recette : variations de températures, types de farines, durée de fermentation… « Quand je suis arrivé, les pâtes étaient plates, basiques. J’ai tout changé. » Pour approfondir ses connaissances, il a récemment entamé un CAP boulangerie afin de maîtriser chaque paramètre de cette alchimie complexe.
Une entreprise familiale et un avenir ambitieux
Antoine travaille au restaurant avec ses parents. Ensemble, ils gèrent à la fois la production, le service et les 4 distributeurs. L’envie d’en installer d’autres est bien là, mais se heurte au manque de personnel. « Un distributeur ne prend pas beaucoup de temps, mais il faut des gens pour gérer l’ensemble. »
Avec 16 à 17 recettes proposées par distributeur, Antoine mise principalement sur les classiques. Les créations plus originales sont réservées au restaurant, où elles peuvent être expliquées et mises en valeur.
Une philosophie simple : toujours faire mieux
Antoine n’a qu’un credo : ne jamais se reposer sur ses acquis. « On peut toujours mieux faire. » Un état d’esprit qui l’a mené au sommet et qui continue de le porter. L’an prochain, il ne pourra pas concourir car il intègre le jury du Trophée Adial. Mais une chose est sûre : il ne compte pas en rester là.
Un message à ceux qui hésitent à se lancer
Pour Antoine, le distributeur est loin d’être un gadget. « Si on a une pizzeria avec un peu de place, il faut foncer. C’est rentable, complémentaire et ça fidélise une clientèle différente. À condition bien sûr de proposer un bon produit. »
Et à ses clients, il adresse un message simple et sincère : « Merci d’être là chaque soir, chaque semaine, chaque année. »
