Vous avez toujours rêvé d’ouvrir une boulangerie ? Vous aimez le contact client, l’odeur du pain chaud et avez l’esprit d’entreprendre ? Nous vous donnons toutes les clés pour réussir votre projet : des diplômes au choix de votre emplacement, le montage de votre business plan, le budget à allouer, les règles en matière de fiscalité, le statut juridique, les exigences sur les questions de sécurité et pour finir le plan de communication pour réussir votre ouverture !
1. Devenir boulanger (diplôme requis, franchise)
Avant de vous lancer dans l’aventure de la boulangerie, vous devrez vous munir d’un diplôme vous permettant d’exercer votre activité ! Ce précieux sésame vous permettra de confectionner du pain artisanal savoureux, mais aussi des brioches, chouquettes, pains spéciaux et surtout des croissants chauds… (nous en avons déjà l’eau à la bouche…).
Outre les étapes de fabrication du pain et le façonnage, le futur boulanger doit également avoir quelques notions de chimie et de physique pour créer un pain croustillant et moelleux quelles que soient les conditions météo.
Aujourd’hui, la fabrication du pain et des viennoiseries s’est modernisée, les équipements facilitent désormais les gestes du boulanger : pétrins mécaniques et autres fours programmables permettent de simplifier les tâches et de bénéficier d’horaires moins contraignants.
Au-delà de la fabrication, nous observons de nouvelles attentes avec une clientèle qui recherche chez son artisan boulanger à la fois la qualité artisanale et le respect de la tradition, mais également des pains spéciaux adaptés à de nouvelles formes de régimes : pains complets, aux céréales, au maïs, sans gluten …
Il existe plusieurs formations en fonction de votre niveau d’études :
- Si vous souhaitez vous orienter après le niveau 3ème, vous pourrez obtenir votre CAP en deux ans (le plus souvent en apprentissage). Avec votre CAP, vous débuterez comme ouvrier boulanger dans une entreprise artisanale, industrielle ou encore dans la grande distribution.
- Si vous souhaitez obtenir un bac professionnel, il faudra compter trois ans d’études. Vous serez formé sur des sujets très divers comme l’approvisionnement des matières premières, la préparation des produits traiteurs, l’assemblage, la décoration, les finitions etc… Vous aurez également des compétences en gestion d’entreprise, commercialisation et animation d’équipe.
2. Choix de l’emplacement de votre boulangerie et étude de marché
Pour bien choisir votre futur emplacement, il est primordial d’étudier très attentivement plusieurs éléments comme le voisinage immédiat, la situation du quartier, l’environnement commercial de la zone choisie et la proximité avec des écoles, collèges ou lycées ainsi que l’environnement concurrentiel.
Vous l’aurez compris, il est très important de se rendre sur place pour observer comment se comportent les clients potentiels. Il faudra vous assurer que le zone ou le quartier est dynamique et fréquenté, que vous puissiez bénéficier d’un espace de stationnement, mais aussi qu’il existe des commerces de proximité (bar, tabac, presse, pharmacies, et commerces de bouche) qui attirent déjà des clients.
Il faudra également mener une enquête sur la concurrence locale en vous posant les questions suivantes : combien y a t’il de boulangerie à proximité ? Que proposent-elles ?, Comment vous différencier ?, Que pourriez-vous proposer de différent et de suffisamment attractif pour que les clients viennent chez vous ? Quel pourrait être votre positionnement prix ?
Tous ces éléments vont vous aiguiller dans votre choix, soyez vigilants !
3. Business plan pour connaître votre budget (ressources matérielles et humaines)
Avant de vous lancer, nous vous recommandons d’anticiper plusieurs choses pour assurer votre projet d’ouverture de boulangerie :
- Le prix de vente : le pain étant un produit courant, il sera difficile de s’écarter des prix de la concurrence, il faudra néanmoins pouvoir déterminer le prix de vente de vos produits.
- Les achats de matières premières : prévoyez également les divers achats à effectuer, que ce soit pour le point de vente ou les achats de matières premières. En règle générale, il faut compter que 30% de votre chiffre d’affaires sera absorbé par les achats.
- Les charges courantes : ces charges prennent en compte votre le loyer, l’énergie, les assurances, les honoraires (expert-comptable communication…). Elles représentent en moyenne entre 10 et 20% de votre futur chiffre d’affaires.
- Les salaires : selon l’ambition que vous souhaitez donner à votre projet mais aussi en fonction de vos propres qualifications, il faudra prévoir de recruter et donc, de verser des salaires. Ceux-ci dépendant de la qualification ainsi que de l’ancienneté des personnes recrutées.
- Les investissements : Ils vont concerner, à la fois l’investissement du fond de commerce si vous devenez acquéreur de celui-ci, mais il ne faut pas oublier le matériel et les outils de production qui vous serviront à la création de vos produits. Sans oublier des pétrins, fours, bouleuses, diviseuses, batteurs, laminoirs, et tous les présentoirs ou éléments de décoration de la partie dédiée au public.
- Le chiffre d’affaires prévisionnel : Le business plan doit définir le chiffre d’affaires prévisionnel. Pour le calculer, il suffira de multiplier le prix de vente de chacun de vos articles par ses quantités vendues estimées. Le volume de vente est difficile à définir, puisqu’il dépend principalement de votre emplacement.
En règle générale, le chiffre d’affaires annuel d’une boulangerie est compris entre 250 000 et 350 000 euros.
Lorsque vous aurez défini l’ensemble de ces coûts, il vous sera alors possible de vous rendre chez un expert comptable qui saura vous conseiller pour les ajuster. L’étape suivante sera bien entendu de trouver le financement adéquat pour mener votre projet à terme.
4. Le financement de votre boulangerie
Nous venons de détailler les coûts à prévoir pour l’ouverture de votre boulangerie, vous l’aurez remarqué, ils sont conséquents et nécessitent des financements importants.
Votre plan de financement va mettre en évidence les besoins financiers dont vous aurez besoin, nous vous conseillons afin de prévoir une marge de manœuvre suffisante pour prévenir les éventuels imprévus.
Les financements sont souvent conditionnés à l’obtention d’un prêt bancaire auxquels peuvent s’ajouter les fonds propres de l’entrepreneur. Une banque peut exiger un apport personnel de l’ordre de 20 à 30% pour financer votre projet. Ces exigences dépendront de votre situation financière et patrimoniale.
Pour se procurer le matériel de boulangerie qui représente une somme très conséquente, Il existe le financement par crédit bail. Cette solution permet de limiter très fortement les coûts sur ce poste de dépense.
5. La fiscalité d’une boulangerie
La boulangerie est un marché sur lequel s’opère une fiscalité spécifique sur certains produits que nous vous détaillons ici : (chiffres 2021)
- Le pain, les viennoiseries et pâtisseries sucrées, quels que soient leur conditionnement, sont soumis au taux de TVA réduit de 5,5 %.
- Pour les autres produits vendus à emporter, comme les sandwichs, pizzas, quiches, hot-dogs, les crêpes ou encore les desserts c’est le taux de TVA de 10 % qui est appliquée.
- Pour les produits dits « annexes » tels que les boissons, les confiseries, et les chocolats, c’est le taux de 20% qui est appliqué.
6. Choisir son statut juridique
Il est primordial de bien choisir son statut juridique, en effet, celui-ci aura des incidences sur votre régime d’imposition, votre niveau de protection patrimonial ou encore la possibilité d’intégrer des associés.
Voici les statuts juridiques les plus couramment utilisés :
- L’Entreprise Individuelle (EI) ; c’est une forme juridique simplifiée qui ne nécessite pas la rédaction de statuts, de compte bancaire professionnel, et peu de frais à la création. Les bénéfices de votre boulangerie sont soumis à l’impôt sur le revenu. En revanche, c’est une forme juridique qui comporte des risques, puisque l’entrepreneur a une responsabilité illimitée dans l’entreprise et engage donc son patrimoine personnel (épargne, biens immobiliers, etc.), qu’il risque de perdre entièrement en cas de faillite.
- L’Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée (EIRL) ; L’EIRL permet à l’entrepreneur de protéger son patrimoine privé. Dans ce cas, il vous sera nécessaire d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité professionnelle. Vous pourrez également choisir d’être assujetti à l’impôt sur les sociétés.
- La Société À Responsabilité Limitée (SARL) ou Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité LImitée (EURL) ; Le modèle de la SARL est adapté aux entreprises familiales. Ce statut juridique protège le patrimoine privé en cas de faillite. Le conjoint peut bénéficier du statut de « conjoint collaborateur », qui lui permet notamment d’avoir une meilleure protection sociale.
7. Les exigences réglementaires (hygiène, fabrication et vente de produits, sécurité)
Une boulangerie est soumise à une réglementation spécifique en matière d’hygiène et de sécurité pour protéger les consommateurs :
La sécurité :
- En termes de sécurité incendie, des mesures de prévention et de sauvegardes propres à assurer la sécurité des personnes doivent être mises en place,
- En termes d’accessibilité, l’accès aux locaux pour les personnes handicapées (ERP) doit être assurée.
- Les installations techniques (système de ventilation, climatisation, extraction frigorifique) doivent respecter les règles relatives à la tranquillité du voisinage, en étant correctement isolées.
L’hygiène :
Il faudra vous conformer à un ensemble d’exigences liées à l’hygiène des denrées alimentaires commercialisées et notamment sur la sécurité sanitaire des aliments. Cela comprend notamment la mise en place de procédures basées sur les principes de l’HACCP (« Hazard Analysis Critical Control Point », ou « analyse des risques, points critiques pour leur maîtrise »). Vous pouvez vous renseigner sur les formations auprès de votre Centre de Formalités des Entreprises (CFE).
8. Préparer un plan de communication pour réussir votre ouverture (réseaux sociaux, presse locale,…)
Si vous avez franchi l’ensemble des étapes que nous venons de détailler, vous vous posez certainement des questions sur la façon dont vous allez pouvoir communiquer pour réussir l’ouverture de votre boulangerie.
- Le nom de votre boulangerie :
Avant toute chose, vous devrez choisir un nom pour votre boulangerie, il sera votre vitrine, choisissez le scrupuleusement et surtout, vérifiez ceux de vos concurrents pour éviter les doublons.
- Les réseaux sociaux
Si vous n’avez pas de site internet, envisagez de créer une page Facebook, et pourquoi pas une page Instagram pour « sublimer » vos photos de pains ou viennoiseries. Ces réseaux sont soumis à des algorithmes puissants et plus vous publierez, plus votre publication sera visible ! Attention, dès que vous serez sur les réseaux sociaux, il faudra accepter que les commentaires soient positifs ou négatifs et toujours veiller à répondre avec courtoisie.
- Les médias locaux
Les journaux locaux peuvent rédiger un article sur votre ouverture, il ne faut pas les négliger et les contacter sans trop tarder. Ce type d’article peut avoir une belle résonance auprès des habitants d’une ville, et vous pourrez le reposter sur vos réseaux.
Nous espérons que nos conseils vous ont été utiles ! Si vous pensez que votre projet pourrait avoir des difficultés à être financé, ou que les démarches vous paraissent trop contraignantes, il existe d’autres formes de commerces.
Aujourd’hui, nous voyons par exemples des distributeurs automatiques de pizzas artisanales se développer un peu partout en France et à l’étranger. Ce concept nécessite moins de démarches et offre une très belle rentabilité. Il est possible de distribuer des pizzas 24h/24 et 7j/7 et de gagner du temps en pilotant son distributeur à distance, tout en proposant un service de qualité, et en limitant les charges sociales.
Vous pouvez contacter le leader de la distribution automatique de pizzas artisanales : ADIAL, qui fabrique ces distributeurs en France.
Tél. : 02 31 65 25 25